Victor (29) s’attaque à un Ironman pour ses mamies atteintes d’Alzheimer : “Elles m’ont tant donné, c’est à mon tour maintenant”
Victor T’kindt, 29 ans, va repousser ses limites en août prochain en participant à un Ironman, l’un des défis sportifs les plus extrêmes au monde. Un engagement personnel, porté par l’amour qu’il voue à ses deux grands-mères, Léa et Thérèse, touchées par la maladie d’Alzheimer. Un geste fort pour sensibiliser, récolter des fonds pour Stop Alzheimer et transmettre un message de prévention. “Ce n’est pas un combat contre la maladie, c’est un engagement pour la mémoire.”
Un lien fort, une chance, mais aussi une prise de conscience
Contrairement à de nombreuses familles, Victor estime avoir été “chanceux” : la maladie ne s’est pas déclarée trop tôt chez ses mamies. Il a pu grandir à leurs côtés, construire des souvenirs solides.
“Elles ont eu le temps de transmettre. Elles font partie de mon socle. J’ai grandi avec leurs histoires, leur bienveillance, leur amour.”
Mais depuis quelques années, les signes se sont multipliés. Ses grands-mères ont dû quitter leur domicile pour des établissements de soins. “On voit les rôles s’inverser. On devient les adultes en charge, et on comprend combien c’est lourd, au quotidien. C’est là que j’ai commencé à m’inquiéter aussi pour mes parents. À me projeter.”
Prévenir et alléger le fardeau des générations futures
Face à cette réalité, Victor ne veut pas rester spectateur. L’Ironman devient un moyen de s’engager concrètement, à sa manière. Il y voit aussi un symbole :
“Le sport, c’est un pilier essentiel de la prévention de la maladie. Même si on ne peut pas tout éviter, on peut réduire les risques, freiner le déclin cognitif en adoptant un mode de vie sain et actif.”
Il espère que son défi fera parler, suscitera des dons, mais surtout des prises de conscience.
“La maladie d’Alzheimer touche énormément de monde, et elle ne touche pas qu’une personne : elle bouleverse des familles entières. Il faut qu’on en parle, qu’on soutienne la recherche, qu’on allège ce poids pour les générations qui arrivent.”
Une course avec elles, pour tous les autres
Son Ironman, Victor ne le fait pas pour battre un record. Il le fait pour Léa et Thérèse, ses grands-mères. Pour ses parents. Et pour tous ceux qui vivront cette épreuve demain. “Je ne cherche pas la performance. Je cherche le sens.”
Le 23 août, chaque mètre parcouru sera une déclaration d’amour, une promesse de ne pas oublier, une main tendue à ceux qui accompagnent. “Je sais que mes mamies ne réaliseront peut-être pas ce que je fais. Mais moi, je le sais. Et je le fais pour elles.”
Pour faire un don dans le cadre de son initiative, rendez-vous sur sa page d’action.