Une nouvelle piste prometteuse pour mieux diagnostiquer la maladie d’Alzheimer : la protéine KIF2A identifiée comme marqueur distinctif
Une équipe de chercheurs de l’UCLouvain met en lumière un mécanisme biologique encore peu exploré dans la maladie d’Alzheimer grâce au financement de Stop Alzheimer, la fondation recherche sur la maladie d’Alzheimer. A l’UCLouvain, les travaux dirigés par le professeur Fadel Tissir et réalisés par la chercheuse Dr. Nuria Ruiz-Reig révèlent le rôle central d’une protéine, KIF2A, dans la dynamique des microtubules, structures essentielles au bon fonctionnement des cellules nerveuses. La découverte ouvre la voie à de nouveaux outils diagnostiques et à des stratégies thérapeutiques plus ciblées.
Les microtubules agissent comme des rails internes permettant aux neurones de maintenir leur forme, d’échanger de l’information et de transporter des éléments indispensables. L’étude montre que lorsque KIF2A est diminuée, les microtubules deviennent anormalement stabilisés, ce qui favorise des altérations typiques de la maladie d’Alzheimer, telles que la hyperphosphorylation de la protéine Tau. Ce dysfonctionnement fait partie des signes majeurs associés à la dégénérescence neuronale.
Un élément clé ressort de l’étude : la baisse de KIF2A est présente dans la maladie d’Alzheimer, mais pas dans d’autres maladies apparentées, ce qui fait de cette protéine un marqueur distinctif, susceptible d’améliorer la précision du diagnostic. Par ailleurs, l’accumulation de protéine amyloïde (Aβ), caractéristique bien connue de la maladie, modifie l’expression de KIF2A. Cette observation relie deux processus centraux de la pathologie – dérèglement des microtubules et agrégation des protéines – dans un même mécanisme cohérent.
Cet article, publié dans Brain, journal académique de l’université d’Oxford, souligne la capacité de la recherche belge à produire des résultats à fort impact. Le projet a été rendu possible grâce au soutien de Stop Alzheimer, la fondation qui finance la recherche sur Alzheimer en Belgique uniquement via des dons privés. De manière générale, cette publication témoigne de la pertinence des projets soutenus par Stop Alzheimer et de leur potentiel à faire progresser la compréhension et le diagnostic de la maladie.
