À la rencontre de la chercheuse Marinka Brouwer
Pour son projet intitulé « Le potentiel thérapeutique du Brinp2 neuronal pour améliorer les symptômes de la maladie d’Alzheimer en augmentant l’exocytose lysosomale », la jeune chercheuse Marinka Brouwer (Université de Leuven) s’est vu attribuer une subvention de 110.000 euros de la part de notre Fondation. Découvrez son interview.
Quel est votre parcours ?
Je viens des Pays-Bas. J’ai étudié à Nimègue et j’ai ensuite fait mon doctorat à Amsterdam. Depuis 3 ans
maintenant, je vis à Louvain où je mène des recherches sur les molécules. Je suis très intéressée par la recherche et plus spécifiquement par les neurosciences. Cela remonte à mon plus jeune âge déjà. Aujourd’hui, j’essaie de comprendre comment nous pouvons réduire les symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Pouvez-vous décrire le projet scientifique pour lequel notre fondation vous a accordé un financement ?
Mon projet de recherche se concentre sur la fonction du cerveau et spécifiquement sur le stockage de l’information dans le cerveau. Nous savons que les cellules cérébrales doivent travailler très dur pour pouvoir exercer cette fonction et, ce faisant, elles produisent une grande quantité de déchets. Ces déchets sont traités dans une sorte de petites usines spécialisées dans ce domaine au sein des cellules, qui expulsent ensuite les déchets. Nous savons que chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ces déchets ne sont pas bien traités et j’ai découvert une molécule qui peut favoriser ce processus de traitement des déchets. Cette molécule est spécifiquement présente dans le cerveau, mais chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, il a été constaté une diminution de cette molécule. Je vais examiner si je peux réduire les symptômes de la maladie d’Alzheimer en augmentant
sa quantité dans le cerveau.
Quel serait le meilleur résultat de ces recherches ?
J’espère approfondir cette recherche afin de déterminer si nous pouvons utiliser cette molécule comme traitement thérapeutique afin de réduire les symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Vous travaillez sur cette recherche depuis maintenant 8 mois. Comment cela se passe-t-il ?
La recherche se déroule bien. Nous avons déjà créé et testé divers outils nécessaires à la réalisation de l’étude. De plus, nous avons mené des recherches sur des cellules cérébrales cultivées pour voir comment elles réagissent à l’ajout de la molécule de « traitement des déchets ». Nous avons constaté que cette
molécule stimule le processus de traitement des déchets dans les cellules cérébrales avec des
mutations génétiques présentes dans la maladie d’Alzheimer tout aussi bien que dans les cellules
cérébrales saines. C’est une découverte importante pour la suite de la recherche, où nous examinerons si l’ajout supplémentaire de cette molécule peut également réduire les symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Était-ce important que votre projet soit financé par notre fondation ?
En effet. Je voudrais d’ailleurs remercier chaleureusement les donateurs de la Fondation pour leur
contribution. Grâce à eux, je peux maintenant mener une recherche très ciblée sur cette molécule pendant deux ans. C’est un immense privilège pour de jeunes chercheurs comme moi.
